les techniques de scan 3D sont elles plutôt adaptées aux professionnels ou au grand public en général ? l'aquisition est automatique mais le reste requiert un vra savoir faire

Depuis que l’utilisation de l’imagerie 3D se développe, notamment auprès du grand public, une idée fait son apparition : l’illusion que la scannérisation 3D est quelque chose de très simple.
On peut affirmer effectivement qu’une personne souhaitant scanner un objet en trois dimensions n’a pas besoin de posséder de qualification particulière, car le processus d’acquisition se fait maintenant de manière automatique : on place l’appareil devant un objet, et le calcul des distances est fait par le logiciel grâce aux divers algorithmes paramétrés. L’utilisateur n’a qu’à laisser faire la machine.

Vase grec (10cm) modélisé par photogrammétrie

Vase grec (10cm) modélisé par photogrammétrie

Cependant, même s’il est aujourd’hui assez facile d’obtenir un modèle 3D correct d’un objet, l’exigence scientifique requiert une représentation tridimensionnelle exacte du sujet réel. Il faut que les mesures du modèle soient précises, et que la texture de l’objet soit fidèle afin que l’on ait le plus de détails possibles. Sans cette exigence, si l’erreur de relevé est trop importante, les modèles 3D produits ne seront pas exploitables pour la recherche scientifique. Seules l’expérience et l’exigence de l’opérateur amené à numériser un objet lui permettront d’adapter ses choix de scannérisation à la fois à son sujet et son projet.

Vase grec (10cm) scannérisé par un système professionnel à lumière structurée

Vase grec (10cm) scannérisé par un système professionnel à lumière structurée

le scanner breuckmann permet une parfairte calibration pour le scan 3D

Étape déterminante pour une acquisition par scanner 3D, la calibration permet à l’appareil de redéfinir ses paramètres afin :

  • que les prises de mesure soient les plus justes possibles
  • que la marge d’erreur soit connue

Dans cet exemple, nous allons nous appuyer sur le processus de calibration du scanner Breuckmann – SmartSCAN.

Le principe de la calibration est de permettre au scanner de redéfinir ses algorithmes de calcul afin que les mesures obtenues par acquisition soient toujours justes. Car plusieurs phénomènes peuvent amener une erreur de mesure sur un modèle 3D : léger déplacement des caméras du scanner, des optiques, usure des matériaux etc. Il faut donc que l’appareil redéfinisse ses algorithmes de calcul pour corriger ces erreurs de mesures : c’est l’étape de la calibration.
On utilise pour cela une plaque de calibration : faite de matériaux résistants, celle-ci ne bouge jamais, et elle affiche un dessin particulier.

double-sided-calibration-plate-surcharge

Le scanner connaît parfaitement les différents paramètres de cette plaque, qui ont été mesurés avec précision en laboratoire chez le fabricant. Une fois l’appareil placé bien droit face à elle, il va la scanner dans une série de positions prédéfinie, l’opérateur s’appuyant pour manipuler la plaque sur une réglette papier permettant de la positionner avec précision.

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Le logiciel calcule ensuite les divergences entre les mesures qu’il vient de prendre et celles qu’il connaît. Cela lui permet de mettre à jour ses algorithmes, afin que les mesures acquises correspondent aux mesures réelles ; il peut alors calculer la marge d’erreur de ces nouveaux paramètres. Si ce taux d’erreur est faible, on peut demander au scanner d’enregistrer ces nouveaux algorithmes. Les scannérisations qui suivront cette étape de calibration produiront ainsi un modèle tridimensionnel conforme aux mesures réelles, avec un taux d’erreur maîtrisé.