Pourquoi faire de la numérisation 3D ? L’interview d’une spécialiste
Aujourd’hui nous avons décidé de mettre en avant le métier de Ségolène, notre opératrice scan 3D et archéologue.
A travers son parcours et son activité au sein de Digitage, on comprend l’importance et les utilisations de la numérisation 3D.
Pour comprendre tout ça plus en détail, je vous propose de découvrir ci dessous son interview !
Bonjour Ségolène, merci de m’accorder de ton temps, peux-tu te présenter et nous parler un peu de ton parcours ?
Bonjour Eva, je suis archéologue de formation. J’ai suivi une licence en histoire de l’art et archéologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne puis un master recherche en archéologie, suivit d’un master pro en architecture et archéologie à l’Ecole Nationale Supérieure de Strasbourg.
Quand as-tu rejoint l’équipe Digitage ?
J’ai rejoint Digitage en 2016 pour effectuer un stage durant lequel j’ai été formée aux techniques de numérisation en trois dimensions : la photogrammétrie.
Après ce stage chez Digitage, j’ai pu appliquer mes nouvelles compétences. Ça a été un tournant pour moi, car ça m’a décidé pour la suite de mon parcours. Maintenant, la numérisation en trois dimensions est ma spécialité sur le terrain mais aussi pour la recherche puisque je vais commencer un doctorat sur ce sujet en partenariat avec Digitage et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Quelles sont tes missions chez Digitage ?
Je m’occupe essentiellement des projets en lien avec le patrimoine culturel et l’archéologie. Je peux être amenée à me déplacer sur des sites pour numériser des vestiges ou tout type d’objets en trois dimensions. C’est moi qui réalise la prise de vue photogrammétrique et le post-traitement des modèles 3D.
je me consacre principalement de la partie production.
Ici par exemple on peut voir un monument antique. C’est notre équipe qui est partie en Grèce pour numériser quelques monuments antiques. Il s’agit ici de la tholos présente sur le site archéologique d’Olympie.
Vous pouvez visualiser le monument en 3D en suivant ce lien :https://skfb.ly/6Lyp9
Selon toi, pourquoi est-il important de faire de la numérisation ?
En archéologie et en ce qui concerne le patrimoine culturel l’enregistrement des données est un élément fondamental. C’est pour cela que la numérisation 3D a pris beaucoup d’ampleur ces dernière années.
Différentes méthodes permettent d’enregistrer les données de manière objective et de créer des fac-similés en trois dimensions.
Ces fac-similés sont des outils de recherche qui permettent une meilleur compréhension de l’objet étudié, en créant par exemple, des relevés, des orthophotos, des modèles numériques de terrain. Ils servent également de base à la restitution des parties manquantes d’un objet ou d’un monument. Ils peuvent ensuite être consultés facilement par d’autres chercheurs. Cela permet de rendre la connaissance plus accessible à un plus grand nombre.
Ces modèles 3D peuvent servir d’outil de communication et de médiation. La représentation virtuelle est aussi de plus en plus en vogue dans les musées.
Ici, on reconnaît une statuette d’origine précolombienne. Elle a été numérisée dans nos locaux grâce à un scanner Breuckmann smartSCAN
Vous pouvez visualiser la sculpture en 3D en suivant ce lien : https://skfb.ly/6M9LR
Qu’est-ce qui te plait dans ce métier ?
Ce que j’aime… Déjà j’aime voir et découvrir de nouvelles choses. Voyager en France et à l’étranger aussi, ça me permet de pas avoir un travail trop monotone. J’aime être sur le terrain et sortir du bureau.